Norvège: Anders Behring Breivik poursuit l’Etat pour traitement «inhumain»

Ce mardi 15 mars s’ouvre en Norvège un procès très médiatique. Dans le rôle de l’accusateur : Anders Behring Breivik, l’extrémiste norvégien condamné à 21 ans de prison pour le meurtre en juillet 2011 de 77 personnes à Oslo et sur l’île d’Utoya. Breivik conteste les conditions de sa détention et poursuit l’Etat pour traitement « inhumain » et « dégradant ».

Depuis son arrestation le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik est maintenu à l’isolement, à l’écart des autres prisonniers, et ses contacts avec l’extérieur sont strictement contrôlés. Les visites sont rarissimes et sa correspondance est passée au crible.

Le tueur de 37 ans ne voit que des gardiens, des médecins et d’autres professionnels du milieu carcéral. Ces cinq dernières années, seule sa mère venait lui rendre visite avant sa mort en 2013.

L’avocat de Breivik, qui menace de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme, estime que l’isolement nuit à la santé psychologique de son client. Breivik assimile même les conditions de sa détention à de la « torture ».

Le personnel médical estime quant à lui n’avoir constaté aucune altération de la santé mentale du détenu. Dans les faits, le détenu dispose de trois cellules, l’une de vie avec un téléviseur, l’autre pour les études et la troisième pour les exercices physiques. En revanche, le prisonnier n'a pas d’accès à internet.

Le procès très attendu se déroulera jusqu’à vendredi dans le gymnase de la prison de Skien au sud-ouest d’Oslo, où Breivik est incarcéré. Breivik ne sera pas filmé lorsqu’il prendra la parole. Ceci pour l’empêcher d’envoyer des signaux à des sympathisants, mais aussi par égard pour les proches des victimes.

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