Espagne: accusée de complicité de fraude fiscale, l'infante Cristina se défend

Ce jeudi était une journée très attendue en Espagne, sur le plan judiciaire. Dans le cadre du procès Noos, qui concerne une affaire de détournement de fonds publics touchant la famille royale, l'infante Cristina devait pour la première fois prendre la parole et se défendre face à l'accusation de complicité de fraude fiscale. C'est la première fois qu'un membre de la monarchie est sur le banc des accusés, et son image en a pâti.

Avec notre correspondant à MadridFrançois Musseau

« J'ai toujours eu pleinement confiance en mon mari et je suis convaincue de son innocence. » Cette phrase, l'infante Cristina l'a répétée mainte fois, comme une formule apprise par coeur, comme glissée par ses avocats. La soeur cadette du roi Felipe VI a tout nié en bloc du début jusqu'à la fin.

« Non, mon mari Urdangarin n'a pas bénéficié d'un million d'euros de fonds publics au profit de sa société. Non, il n'a pas détourné de l'argent vers des comptes dans des paradis fiscaux. Et, surtout, moi sa femme, n'ai rien à voir avec tout cela », a-t-elle déclaré. Pourtant, l'infante Cristina est coprésidente, avec son époux, de cette même société accusée par la justice d'avoir touché d'énormes commissions.

Reste aux juges de ce tribunal à prononcer leur verdict. L'infante Cristina est-elle innocente ou coupable ? Toujours est-il que son frère, le roi Felipe VI, lui, cherchant à laver l'image de la famille royale, a coupé tous les ponts avec sa soeur et refuse sa présence dans les cérémonies officielles.

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