Première apparition de l'infante Cristina pour un procès historique

Début d’un procès historique, ce lundi 11 janvier. Après six ans d’instruction, c’est enfin la tenue du procès qui juge 18 personnes, dont l’infante Cristina et son époux Iñaki Urdangarin, pour fraude fiscale et détournement de fonds public via les sociétés Noos et Aizoon. Les trois avocats de l’infante insistent pour qu'elle n’ait pas à s’assoir sur le banc des accusés.

Avec notre correspondant à Madrid,  François Musseau

Traits tendus, le visage exagérément sérieux, l’allure d’un sphynx essayant au mieux de ne pas trahir ses émotions, c’est ainsi que l’infante Cristina est apparue devant les médias, parfaitement consciente que des millions d’yeux allaient scruter le moindre de ses rictus.

Il faut dire que, pour elle et au-delà pour l’image de la famille royale, l’enjeu est de taille. Alors que l’instruction de ce procès énorme, qui a entamé la crédibilité de la monarchie, a commencé en 2010, il s’agit désormais pour les juges de répondre à cette question simple : l’infante Cristina a-t-elle, oui ou non, participé aux activités délictueuses de son mari Iñaki Urdangarin, accusé d’avoir détourné 2,6 millions d'euros de fonds public au profit de ses sociétés Noos et Aizoon.

Si la soeur cadette du roi Philippe VI est innocentée, ce sera un grand soulagement pour toute la famille royale. Si dans le cas contraire, elle est condamnée en tant que complice pour fraude fiscale et détournement de fonds, l’image de la monarchie sera de nouveau écornée. Et ce, même si depuis deux ans, le roi fait son possible pour redorer le blason de l’institution.

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