Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
C’est l’audience provinciale de Palma de Majorque qui aura le dernier mot à la rentrée à partir de septembre et qui décidera si l’ex-infante doit s’asseoir sur le banc des accusés lors du procès dont la date n’est pas encore fixée. D’après le juge qui s’est acharné sur cette enquête depuis trois ans, Cristina de Bourbon a bénéficié des affaires douteuses de son mari dont les bénéfices étaient versés sur le compte d’une société-écran dont le couple partageait la propriété.
Un million d'euros
La soeur du roi Felipe a toujours nié connaître l’origine des fonds - un million d’euros tout de même - déposés sur les comptes de cette société, mais elle en a largement profité pour des dépenses privées. Le juge n’a pas cru l’ex-infante, qui dit ignorer tout des embrouilles financières de son mari. Elle a surtout défendu contre vents et marées, par amour dit-on, Iñaki Urdangarin poursuivi pour neuf délits et qui n’a jamais, malgré les avertissements de la maison royale, renoncé à ses affaires frauduleuses.
Image de la monarchie ternie
On explique que l’abdication du roi Juan Carlos serait en partie - mais ce n’est pas la seule cause - due à cette affaire qui a terni pour un temps l’image de la monarchie. Le ministère public fait appel. On saura en septembre si Cristina de Bourbon sera finalement dans le box des accusés.