Russie: incendie meurtrier dans une usine à Moscou

Un incendie dans une zone industrielle de l’est de Moscou a fait douze morts, dont un bébé, dans la nuit du 30 au 31 janvier. Les victimes sont probablement des travailleurs immigrés employés à l'usine et qui vivaient sur place.

Le feu a pris dans un atelier de fabrication de linge de maison et d’oreillers. Le bâtiment, vétuste, s’est rapidement embrasé. Le toit s’est effondré. Au total, 3 000 m2 sont partis en fumée.

Une enquête criminelle a été ouverte. Il s’agit de déterminer si l'incendie était la conséquence d'une négligence ou s'il avait été volontairement déclenché. Les premiers éléments indiquent que des travailleurs originaires de républiques d’Asie centrale vivaient sur place, sans doute avec leurs familles. Le comité d’enquête russe a en effet confirmé la mort d’un nourrisson.

Le maire de Moscou Sergueï Sobianine dénonce une « tragédie inacceptable ». Il a, dans la foulée, ordonné aux services de secours d’inspecter toutes les zones industrielles de la capitale, pour y vérifier le respect de la législation anti-incendie, mais aussi pour identifier les immigrants illégaux qui y habitent.

Car ce drame, le dernier d’une longue série, met de nouveau en lumière les conditions misérables dans lesquelles vivent des milliers d'immigrés d'Asie centrale en Russie. Des dizaines de milliers de ressortissants d'ex-républiques soviétiques, comme le Tadjikistan, l’Ouzbékistan ou le Kirghizstan, travaillent, généralement au noir, sur les chantiers, les ateliers de confection ou les marchés de Moscou. Ils vivent souvent sur leur lieu de travail, dans des conditions de vie très difficiles et au mépris de toute législation.

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