Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Les victimes ont été surprises dans leur sommeil. Les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'elles ont, pour la plupart, été brûlées vives. Selon une source médicale citée par les agences de presse russes, les patients étaient sous l'effet de puissants sédatifs, ce qui les aurait empêchés de réagir. Plusieurs chambres avaient par ailleurs des fenêtres équipées de grilles.
Les autorités locales reconnaissent à demi-mots que les systèmes de secours n’ont pas suffisamment été efficaces. Le feu a pris vers deux heures du matin dans un bâtiment en bois datant des années 1950. Mais les pompiers ne sont arrivés que plus d’une heure plus tard. Leur caserne étant située de l’autre côté d’une rivière, qui en général se traverse en bac, ils ont dû faire un long détour. Le ministère des Situations d'urgence a fait le point : les pompiers ont mis 1h06 à arriver sur les lieux du sinistre.
Court-circuit, mauvais état du bâtiment, incendie volontaire ? Toutes les hypothèses vont maintenant être passées en revue. Alertée par la sirène incendie, l'infirmière de service est sortie dans le couloir, elle y a vu un patient et des flammes. N’ayant pas réussi à éteindre le feu, elle a emmené ce patient et une autre malade à l’extérieur, mais lorsqu’elle est revenue dans le bâtiment, les flammes avaient déjà envahi tout le couloir, ne laissant aucune chance aux autres occupants du bâtiment.