Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Difficile de détecter la radicalisation qui est un long processus, explique le formateur. Pour le coordinateur de la cellule de prévention du radicalisme de la ville de Bruxelles, qui souhaite rester anonyme pour des raisons de sécurité, la formation permet de repérer les personnes vulnérables.
« La plupart des personnes qui quittent une zone de conflit, le font avec des risques personnels très importants, dit-il. Elles vivent un réel déracinement, elles perdent leurs repères et cette perte de repères peut être fragilisante. Les personnes qui aujourd’hui opèrent dans le cadre d’organisations terroristes et qui visent à recruter des personnes justement ciblent des personnes qui sont fragilisées ».
Il ne s'agit pas de stigmatiser les migrants, selon le formateur, mais le risque de radicalisation au sein de cette population est possible. « Il semblerait qu’au moins une personne ait instrumentalisé son statut de migrant pour pouvoir commettre des actes violents en Europe. Le risque existe, mais il faut aussi pouvoir le gérer sans stigmatiser une population qui en grande majorité n’est certainement pas une menace. »
Psychologues, animateurs, éducateurs... En tout, 900 employés de l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, Fedasil, suivront cette formation à partir du mois prochain.