Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le « téflon » résiste toujours. Angela Merkel est attaquée de toutes parts sur sa politique d'accueil des réfugiés. Par ses partenaires européens, par ses alliés bavarois et une partie de son propre parti, et depuis quelques jours par les sociaux-démocrates.
Mais ces critiques glissent sans laisser de traces. La chancelière persiste et signe, rejette toujours un plafond pour l'accueil des réfugiés et la fermeture des frontières allemandes.
Angela Merkel s'est rendue à nouveau en Bavière ce 20 janvier pour une rencontre avec les élus régionaux des chrétiens-sociaux. Le ton a été houleux, mais les ultimatums de la CSU ressemblent à des prêches dans le désert. La chancelière a répété qu'il était nécessaire le nombre des migrants, mais que les solutions européennes et internationales avaient la priorité.
Trois rendez-vous sont essentiels pour elle : les consultations germano-turques de ce vendredi, une conférence des donateurs à Londres début février pour améliorer la situation des réfugiés syriens au Moyen-Orient, et un Conseil européen dans un mois.
La décision de l'Autriche de plafonner le nombre de réfugiés a été applaudie par les critiques d'Angela Merkel qui prône une telle mesure. Une décision qui peut isoler la chancelière ou au contraire l'aider. Si le nombre de migrants entrant en Autriche se réduit, ils seront moins nombreux à continuer leur route vers l'Allemagne.