De notre correspondant à Wroclaw, Damien Simonart
Quatre défilés racontant l'histoire de Wroclaw, capitale européenne 2016 de la Culture, se rejoignent à la tombée de la nuit sur la place centrale, noire de monde. Pendant une demi-heure, un spectacle mélangeant musique, danse et accrobaties retrace la renaissance de Wroclaw, laissée en ruine par les nazis à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Chris Baldwin le metteur en scène a utilisé 1 500 figurants, tous des habitants de Wroclaw : «Cette ville est un exemple de ce qu'est une ville européenne. Il n'y a plus ou très peu de citoyens allemands et de fait c'est une ville polonaise. Mais son héritage est européen. Il n'y a plus de ville "pure" en Europe. Nous sommes tous un mélange de plusieurs choses».
Des artistes du monde entier sont attendus à Wroclaw en 2016 mais l'image de la Pologne est écornée à cause de l'instabilité politique qui y règne depuis décembre. Le nouveau pouvoir donne des signes d'euroscepticisme. Rafal Dutkiewicz, le maire de Wroclaw, s'en détache: «Le livre qui raconte les 1 000 ans de Wroclaw porte le titre : 'Wroclaw, la fleur de l'Europe'. Restons là-dessus ! Il ne faut pas mélanger la culture avec la politique». Politiques et habitants semblent du même avis.
Malgré le froid, l'affluence dans les rues pour ce premier week-end culturel a été très grande. Les artistes d'où qu'ils viennent seront accueillis à bras ouverts.
Autre capitale européenne de la Culture 2016: Donostia - San-Sebastian