Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
L’honnêteté, la transparence, la dénonciation des scandales de corruption… C’est le principal fonds de commerce des indignés de Podemos, le jeune parti de la gauche radicale qui a fait une entrée fracassante à la chambre des députés espagnole avec 69 sièges, devenant la troisième formation du pays.
Or, le chef de cette même formation, Pablo Iglesias, se voit à son tour l’objet d’une polémique. A en croire les journaux conservateurs ABC et Confidencial, il aurait touché 93 000 euros entre 2013 et 2015 de la part de l’Iran. Comment ? A travers une émission de télévision qu’il présentait et qui était diffusée sur la chaîne Hispan TV. Cet argent, affirment les journaux, n’a pas été déclaré dans sa feuille d’impôts.
Demande d'explications
Le Parti populaire, qui était au pouvoir depuis cinq ans, estime que « l’affaire est très grave ». Il s’agirait d’« un financement illégal de la part d’un Etat islamique autoritaire qui bafoue les droits de l’homme ».
Pablo Iglesias n’a pas encore réagi, mais il va devoir être convainquant, sans quoi sa réputation et celle de Podemos risquent de s’en ressentir.