Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
C'est un bilan plutôt martial de l'année 2015 qu'a fait le président turc : « Nous allons poursuivre, nous allons nettoyer les villes et les campagnes », a dit Recep Tayyip Erdogan lors de ses vœux de fin d'année.
Une allusion, aux opérations antiterroristes qui se poursuivent dans le sud-est du pays, et aux accrochages avec les rebelles qui auraient fait au moins 200 victimes parmi les civils et 200 000 personnes déplacées, selon les ONG, notamment dans les villes qui sont sous couvre-feu ou encore sous blocus, de l'armée et de la police turques.
Malgré l'optimisme du président Erdogan, l'année 2016 est celle de tous les dangers pour la Turquie, car les violences à l'Est pourraient bien se répercuter à l'échelle du pays, mais le pouvoir turc semble déterminé à poursuivre sa « lutte contre le terrorisme », selon l'expression du Premier ministre Davutoglu, au risque de plonger encore davantage dans la crise un pays déjà au bord de la rupture.