« Ce que Selahattin Demirtas a fait constitue une trahison, une provocation très claire », s'est emporté le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a promis au chef de file du parti HDP « une leçon » de la part du peuple et de la loi.
La justice turque a ouvert une enquête contre Selahattin Demirtas. Ayant participé à un congrès qui réunissait différentes organisation kurdes, il s'est prononcé pour une plus grande autonomie de cette importante communauté.
« De quel droit pouvez-vous parler, dans le cadre de notre structure unitaire, d'établir un Etat dans le sud-est et l'est du pays ?, s'est exclamé le président Erdogan. Et d'avertir : « Ni la volonté nationale, ni les forces armées ne le permettront. »
Affrontements
La tension politique est au comble entre les autorités turques et le HDP, surtout qu'une opération militaire d'une ampleur inédite est menée depuis deux semaines dans le sud-est du pays contre les rebelles kurdes du PKK et contre l'organisation kurde de jeunesse, le YDG-H. Les combats ont coûté la vie à plus de 200 militants kurdes, selon une estimation de l'armée et des dizaines de milliers de civils de la région sont partis vers des zones plus sûres.