Entre une température anormalement élevée et les tueries du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, Noël a du mal à trouver sa place cette année. Comment vivre Noël dans la sérénité et la paix quand la planète se réchauffe et surtout, s’échauffe ici et là, par petites tâches, dans une « troisième guerre mondiale en morceaux » pour reprendre l’expression du pape François ? Ce dernier n’hésitait pas, il y a quelques semaines, à dire que Noël avec son « agitation absurde », ses lumières et sa fébrilité, « sonnait faux » dans ce monde englué dans les guerres.
Comment fêter Noël paisiblement quand des centaines de milliers de migrants ont fui la guerre et la terreur semée par les combattants de l’organisation Etat islamique, et quand, en France, dans les églises, c’est un Noël sous haute surveillance ?
Ce Noël est à part, car les têtes sont un peu ailleurs, mais l’esprit de fraternité que symbolise cette fête demeure intact. Et puis, fait rarissime, cette année, il y a une concordance entre la célébration de la naissance de Jésus et celle du prophète Mahomet. Noël et le Mawlid auront lieu à la même date. Une coïncidence des calendriers qui, plus que jamais, en cette année 2015, résonne comme un appel au dialogue renouvelé entre chrétiens et musulmans.