La plupart de migrants empruntent les voies maritimes périlleuses de la Méditerranée. La très grande majorité, plus de 820 000, est passée par la Grèce. A titre de comparaison, un peu plus de 200 000 réfugiés et migrants avaient franchi la Méditerrannée en 2014.
Selon l'Organisation internationale pour les migrants (OIM), « le total représente le flux migratoire le plus élevé depuis la Seconde guerre mondiale » en Europe. En 2014, plus de 219 000 réfugiés et migrants avaient franchi la Méditerranée.
Au total, 3 692 personnes sont mortes ou portées disparues cette année en mer. Parmi ceux qui ont réussi à atteindre les côtes européennes, un demi-million - soit une personne sur deux - étaient des Syriens fuyant la guerre dans leur pays. Les Afghans ont représenté 20 % des arrivées et les Irakiens 7 %.
« Les migrations sont inévitables, nécessaires et souhaitables »
Le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, a souligné que « les sentiments anti-étrangers augmentaient dans certains endroits », et qu’il était « important de reconnaître les contributions positives des réfugiés et migrants aux sociétés dans lesquelles ils vivent ». Il a appelé à défendre les « valeurs européennes fondamentales » comme la promotion des droits de l'Homme, de la tolérance et de la diversité. « Nous savons que les migrations sont inévitables, nécessaires et souhaitables », a relevé pour sa part le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing.
Mardi 22 décembre, onze migrants ont péri noyés et sept autres ont pu être secourus en mer Egée après le naufrage de leur embarcation, partie des côtes ouest de la Turquie à destination de la Grèce, rapporte mardi l'agence de presse turque Dogan.