Crise des migrants: l'UE veut accélérer la mise en place des mesures

Pour la cinquième fois d’affilée, le thème de la crise migratoire était au centre du Conseil européen. Ce dernier rendez-vous de l’année pour les Vingt-Huit a surtout été l’occasion de passer en revue les mesures décidées ces derniers mois et de faire le constat que les choses avançaient trop lentement.

Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Anastasia Becchio

Chaque jour 4 000 personnes atteignent les côtes grecques par la mer en provenance de Turquie, et ce en dépit de conditions météo défavorables. C’est 1 000 à 2 000 de moins que les mois précédents mais le chiffre reste élevé. Pour la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE, cela illustre une chose : l’accord scellé fin novembre avec la Turquie ne produit pas les effets escomptés.

Les Vingt-Huit constatent un peu impuissants que les mesures prises ces derniers mois tardent à être mises en œuvre. Moins de 200 réfugiés de Grèce et d’Italie ont pu rejoindre des pays d’accueil sur les 160 000 prévus.

Quant aux hotspots, ces centres censés faire le tri et l’enregistrement des migrants, seuls deux sont opérationnels en Grèce et en Italie, sur les onze prévus.

Garde-côtes européens

Si les Vingt-Huit sont d’accord sur les objectifs, réduire le flot des arrivées illégales en Europe, mieux surveiller les frontières, et s’ils appellent tous à accélérer le mouvement, ils restent divisés sur les réponses à apporter.

Les diplomates présents aux discussions décrivent pourtant un débat apaisé, y compris sur la question délicate de la mise en place d’un corps de garde-côtes européens proposé par la Commission. Mais si le principe semble acté, les discussions point par point promettent d’être plus délicates. C’est là que les pays qui redoutent d’y perdre leur souveraineté risquent de monter au créneau. Mais ce sera pour un autre sommet.

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