Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
La police est arrivée peu après 7h ce mercredi matin au camp d'Idomeni. 350 agents ont rassemblé les migrants bloqués à la frontière macédonienne depuis près de trois semaines pour qu'ils montent dans des bus : 2 300 personnes venues du Maroc, d'Iran ou de Somalie ou encore du Bangladesh. Ils attendaient jusqu'ici à la frontière, persuadés de sa réouverture prochaine.
L'opération s'est déroulée loin des caméras et sans la présence des organisations non gouvernementales (ONG) pour leur sécurité, selon la police. Selon Médecins sans frontières (MSF) revenu sur les lieux, tout semble s'être passé dans le calme. Les bus ont ensuite pris la route d'Athènes, 45 en tout.
Les tensions dans ce camp plein à craquer, placé presque sur les rails des trains de marchandises, empêchaient leur passage depuis plusieurs semaines. Après l'opération de ce mercredi matin, ils ont finalement pu passer à nouveau. Et les Syriens, Afghans et Irakiens autorisés autorisés à traverser légalement la frontière ont repris leur route.
Pour ceux qui sont désormais bloqués à Athènes, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) propose de financer les billets d'avion de retour grâce à une aide exceptionnelle de l'Union européenne de 1,4 million d'euros. Un programme prévu pour 1 000 personnes. Environ 200 se sont inscrites jusqu'ici. D'autres continuent d'essayer de passer, illégalement désormais.