Crise migratoire: Tsipras appelle l'Europe à agir

La Grèce devrait être au cœur des discussions du Conseil européen qui débute jeudi 17 décembre à Bruxelles. Le sujet principal de cette rencontre entre chefs d'Etat de l'Union européenne concernera la crise migratoire. Pour se préparer, Alexis Tsipras s'est rendu sur les îles de Chios et de Leros ce mercredi 16 décembre. Objectif : inspecter les centres d'enregistrement et de tri des migrants en cours de construction. Pour le Premier ministre, le gouvernement grec remplit ses obligations, c'est maintenant aux Européens d'agir.

Avec notre correspondante à AthènesCharlotte Stiévenard

Le Premier ministre grec s'est d'abord rendu sur l'île de Chios. Il a visité l'ancienne usine dans laquelle un centre d'enregistrement est en cours de construction. Il s'est ensuite rendu sur l'île de Leros où, cette fois, un ancien hôpital psychiatrique a été choisi comme structure.

Pour Alexis Tsipras, la mise en place des cinq centres d'enregistrements sur les îles suit son cours. Ils doivent permettre de sélectionner les réfugiés qui pourront être relocalisés dans d'autres pays. Le Premier ministre grec demande donc à ses partenaires européens de remplir leurs obligations. Sur les 66 000 relocalisations prévues, une centaine seulement ont eu lieu, selon lui. C'est donc pour l'instant à la Grèce de porter le poids de la crise migratoire.

Une mission rendue plus difficile par la décision des pays des Balkans de ne laisser passer que les Syriens, les Irakiens et les Afghans. Pour le Premier ministre grec, l'Union européenne doit aider la Grèce à renvoyer les autres migrants bloqués sur place.

Alexis Tsipras a également appelé à vérifier que la Turquie applique bien l'accord conclu avec l'Union européenne en réduisant les flux de réfugiés. S'ils sont moins nombreux par rapport à cet été, 100 000 personnes ont tout de même débarqué sur les côtes grecques en novembre.

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