avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Au milieu de la foule et des drapeaux polonais, Jaroslaw Kaczynski, le président du parti conservateur Droit et Justice, n'épargne pas les manifestants libéraux qui ont défilé la veille. Pour lui, même si son parti a obtenu la majorité absolue au Parlement lors des dernières élections législatives, la démocratie n'est pas en danger en Pologne.
« Nous avons gagné les élections mais on nous refuse le droit de faire des lois, de reconstruire la Pologne, lance à la foule Jaroslaw Kaczynski. Pourtant nous devons la reconstruire et à grande échelle, à la hauteur de son histoire. »
Bataille politique autour du Tribunal constitutionnel
Le pays se déchire actuellement au sujet du Tribunal constitutionnel. Tour à tour, libéraux et conservateurs ont tenté illégalement d'y introduire des juges proches de leur position. Les premiers ont reconnu leur erreur. Les seconds en revanche ne veulent pas céder.
Les manifestants favorables au pouvoir, parmi lesquels Kazimierz, contestent toute atteinte à la Constitution. « Assez, c'est assez. Les libéraux ont été au pouvoir pendant 8 ans, ils ne vont quand même pas continuer à gouverner via le Tribunal constitutionnel. Ils voulaient s'arranger pour continuer à décider de tout grâce au Tribunal. Ils voulaient le remanier pour pouvoir bloquer toutes les nouvelles lois. »
Les défenseurs de la démocratie ne baissent pas les bras pour autant. En ce 13 décembre, anniversaire de l'instauration de l'état de siège en Pologne en 1981, 800 d'entre eux ont symboliquement manifesté devant la maison de Jaroslaw Kaczynski.