Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Ovationné par ses supporteurs, Jaroslaw Kaczynski, le président du parti Droit et Justice (PiS) savoure cet instant. Après huit années passées dans l'opposition, lui et les conservateurs reviennent au pouvoir. Si les sondages des élections législatives de ce dimanche se confirment, ils obtiendraient la majorité absolue et détiendraient les pleins pouvoirs.
« Le droit sera appliqué, la vérité sera faite, mais il n'y aura aucune vengeance, aucune émotion négative et aucun règlement de compte personnel », a-t-il déclaré.
Avant le scrutin, Jaroslaw Kaczynski avait déjà désigné Beata Szydlo, 52 ans, pour le poste de Premier ministre. Le PiS eurosceptique avaient surfé sur la vague de promesses populistes et la peur de l'arrivée massive de réfugiés.
La gauche évincée du Parlement
L'autre coup de tonnerre de la soirée, c'est la gauche polonaise qui ne serait pas représentée à la Diète. Une première en Pologne depuis la chute du communisme il y a 25 ans.
Malgré la déception, Barbara Nowacka, leader de la gauche unifiée, ne veut pas baisser les bras. « La gauche est utile et même si nous ne sommes pas au Parlement, nous attendrons dehors et défendrons les libertés, la dignité humaine et les droits de l'homme », assure-t-elle.
A l'heure actuelle, cinq partis composeraient le prochain Parlement, mais trois formations sont juste au-dessous ou juste au-dessus du fameux seuil des 5%. Il faudra donc attendre les résultats définitifs pour savoir à quoi ressemblera désormais la scène politique polonaise.