De notre bureau à Bruxelles,
Selon le groupe écologiste au Parlement européen, il faut que celui-ci accepte la constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur le scandale Volkswagen. C'était en fait une demande déjà formulée depuis plusieurs semaines par les Verts mais elle est formellement remise sur la table à la lumière des révélations de Wirtschaftswoche.
Selon deux députés, si ce qu'écrit l'hebdomadaire allemand est avéré, cela voudrait dire que l'actuelle commissaire chargée de l'Industrie et son prédécesseur ont « maquillé les faits et sciemment menti devant le Parlement européen ».
Pendant ce temps-là, dans les couloirs de la Commission européenne, on dément officieusement en quelque sorte. Il y a bien eu une lettre envoyée en 2011 pour alerter le commissaire à l'Industrie, mais elle portait, dit-on ici, sur une pratique consistant à diminuer la pression des pneus pour réussir les contrôles.
De son côté, le lanceur d'alerte aux Etats-Unis ne fait qu'alimenter la confusion européenne. Il affirme, en effet, que la Commission était au courant des niveaux trop élevés d'émissions d'oxydes d'azotes par certains moteurs diesel, mais pas de la présence de logiciels pour truquer les contrôles.