Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Certains ont bien tenté de jouer la carte d'une prétendue « russophobie » occidentale, mais globalement, les officiels russes ont fait profil bas dans cette affaire, à l'image du président Poutine, qui a demandé aux organisations sportives nationales de collaborer avec les instances internationales.
Le ministre des sports s'est même dit prêt à créer un nouvel établissement antidopage, et prêt à nommer à sa tête un spécialiste étranger. Il a globalement accepté les remarques du rapport d'enquête, même si certains points « demandent des éclaircissements », a-t-il déclaré. « La Russie est capable de tirer les leçons de cette affaire et de résoudre les problèmes », a-t-il plaidé.
S'appuyant sur des propos qui auraient été tenus au sein du Comité international olympique (CIO), il estime que les sportifs honnêtes ne doivent pas payer pour les autres, quitte, comme l'espère le président de la Fédération russe d'athlétisme, à obtenir un délai supplémentaire pour se mettre en conformité avec les exigences des instances internationales.
Sans doute pour conjurer un peu plus le sort, les médias russes reprennent les propos du champion soviétique Sergueï Bubka, actuellement vice-président de la Fédération internationale d'athlétisme qui estime qu'on ne peut pas évincer les sportifs qui ne se dopent pas, et que ce scandale ne touche pas que la Russie.