Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
La police turque a indéniablement, depuis quelques semaines, renforcé ses efforts en matière de lutte contre les réseaux de l'organisation Etat islamique, qu'ils soient dormants ou actifs. C'est sans doute à mettre au crédit du terrible attentat du mois dernier à Ankara, qui avait fait plus de 100 victimes.
En outre, à une semaine du sommet du G20 à Antalya, une vigilance renforcée est attendue de la part des partenaires occidentaux de la Turquie, accusée de n'avoir que trop tardé à faire le ménage. C'est au petit matin, sur dénonciation, que la police a débarqué dans le petit hôtel de la ville d'Adana où logeaient les sept suspects, accompagnés de deux enfants.
Le couple français, connu par ses seules initiales, et d'origine tunisienne selon l'agence semi-officielle Anatolie, était lui-même en compagnie de leur enfant de 2 ans seulement. Ils n'ont pas caché leur intention de rejoindre les rangs de l'organisation Etat islamique en Syrie pour y mener le jihad.
La grande ville d'Adana, sur la côte méditerranéenne, serait un important lieu de regroupement et de transit sur la route de la Syrie. La veille, une quarantaine de Marocains avaient déjà été interpellés à l'aéroport d'Istanbul et immédiatement refoulés.