Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Après un million de réfugiés cette année, la Commission européenne estime qu’un million et demi arriveront l’an prochain et 500 000 en 2017. Pour l’ensemble de l’Union européenne, ces arrivées pourraient représenter entre 0,14 et 0,25 % de gain de croissance.
Il y aura cependant des coûts pour les finances publiques des pays d’accueil, tempère le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. « Ça prend en compte les dépenses supplémentaires, ça prend en compte aussi un apport supplémentaire sur le marché du travail, et nous estimons que l'impact sur la croissance économique est positif sous certaines conditions. Ça ne se fait pas sans politiques publiques incitatrices, accompagnatrices et intégratrices : il y aurait plutôt un effet macroéconomique favorable, légèrement positif, pas massif. Car en effet, c'est plus important pour les pays d'accueil. »
La population active de l’Union européenne diminue de 0,4 % par an. Ce vieillissement démographique pourrait être partiellement compensé par l’arrivée massive des réfugiés, avec une hausse de 0,3 % de la population active. Le besoin de main-d’œuvre étrangère pour l’économie de l’Union est un vieux cheval de bataille de la Commission européenne.