Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Pour le ministre grec des Affaires étrangères, l'augmentation récente des flux de réfugiés a une origine principale : les Nations unies ont dû réduire leur aide financière dans les camps au Liban ou en Jordanie. Pour Nikos Kotzias, la gestion de la crise commence donc ailleurs : « Pourquoi est-ce qu'on devrait payer pour les réfugiés en Europe ? Selon moi, nous devrions collecter de l'argent pour leur assurer de bonnes conditions de vie dans les pays proches de leur foyer ».
Pour les deux ministres, la Grèce ne peut pas porter le fardeau seule. Frank-Walter Steinmeier a assuré son homologue grec du soutien financier de l'Europe. Mais il a précisé que pour lui, l'espoir réside plutôt dans les négociations de Vienne sur la Syrie. Il a appelé les participants à faire des efforts : « Ces efforts sont importants pour que les réfugiés qui sont dans les pays voisins de la Syrie puissent au moins envisager de rentrer dans leur pays ».
Le ministre allemand des Affaires étrangères participe avec plusieurs de ses homologues à la réunion de Vienne consacrée à la crise syrienne ce vendredi. Selon le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés, parmi ceux qui ont débarqués sur les côtes méditerranéennes, plus de 6 personnes sur 10 sont des Syriens.