Les nouveaux tests instaurés par l’Union européenne seront effectués en condition de conduite sur route. Ils ne devraient plus permettre aux constructeurs de tricher, comme dans le cas de Volkswagen. Pour s’y adapter, les véhicules pourront émettre un peu plus du double de la limite officielle de 80 milligrammes d’oxyde d’azote par kilomètre, et ce jusqu’en 2019.
Pour la députée européenne verte Karima Dellli, cela revient à un complot des Etats membres. « Ils arrangent soigneusement la législation européenne pour protéger le lobby de l'automobile dans un déni démocratique total et intolérable », dénonce-t-elle.
La ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal considère quant à elle que ce projet n'est pas satisfaisant. Elle demande à la Commission européenne une réunion de clarification avec les ministres concernés afin de répondre aux attentes légitimes des citoyens en matière de qualité de l'air.
Certaines ONG écologistes ont également pointé le double discours des décideurs européens. C'est en effet l'Union européenne elle-même qui a récemment chiffré les décès provoqués par la pollution atmosphérique à 400 000 par an au sein de l'Union.