La loi qui vient d'être adoptée prévoit la mise aux enchères de licences d'une durée de dix ans accordées aux radios et télévisions privées émettant en Grèce. Il s'agit d'une promesse du Premier ministre Alexis Tsipras, soutenue par l'Union européenne et le FMI, afin de rétablir la transparence dans un secteur dominé par des hommes d'affaires présents aussi dans la finance, les travaux publics, le transport maritime et le pétrole.
Depuis 25 ans, l'audiovisuel privé grec s'est développé grâce à des licences provisoires jamais remises en cause par les gouvernements qui se sont succédé. Une dizaine de télévisions privées couvrent l'ensemble du territoire et beaucoup d'entre elles sont endettées envers l'Etat, la sécurité sociale et les banques.
Les syndicats de journalistes grecs ont manifesté leur hostilité à cette réforme au nom du pluralisme de l'information.
La télévision publique grecque, quant à elle, a recommencé à émettre en juin dernier, deux ans après la fermeture imposée par l'ancien gouvernement conservateur pour, disait-il, en finir avec la gabegie financière qui y régnait.