Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
A 21 h pile, jeudi 11 juin, premier journal du soir. Au siège, la foule salue l'événement. Dimitris Gogos est venu avec sa femme et sa fille. Pour ce comptable, la réouverture de la radiotélévision publique grecque est une bonne nouvelle pour le paysage médiatique du pays. « C'est important pour la démocratie. C'est important pour le pluralisme. C'est important pour la qualité, parce que les télévisions privées n'en font pas. C'est important, parce que c'est notre télévision », commente-t-il.
Mais dans les couloirs de l'ERT, on est moins enthousiaste. Nikos Michalitsis dirige les techniciens. Au pied levé, il a repris le travail amorcé par la Nerit, un substitut de télévision publique créé il y a un an. Un jour spécial donc, mais pas facile. « Nous avons trouvé une entreprise sans procédure, sans structure, déplore-t-il. Nous avons du créer une nouvelle entreprise pour pouvoir changer tout ça. On va essayer. »
Pendant deux ans, une partie des employés ont fait tourner bénévolement leur version de la radiotélévision publique, l'ERT Open. Aujourd'hui, ils attendent de voir si le gouvernement tiendra toutes ses promesses, notamment celle de créer une télévision publique réellement indépendante.