Le rétablissement de la radio-télévision publique ERT était une des promesses électorales de la gauche radicale Syriza. La loi que vient de voter le Parlement d'Athènes prévoit que l'ERT remplace Nerit, l'organisme qui avait succédé à la radio-diffusion historique en 2014, un an après sa fermeture.
Les effectifs de l'ERT atteindront 2 300 personnes, après la réintégration de 1 500 employés sur un total de 2 600 salariés de l'ancienne radio-télévision publique grecque. Après sa fermeture, des centaines d'employés étaient partis à la retraite et 500 d'entre eux avaient été embauchés par Nerit. Le budget de l'ERT a été fixé par la loi à 60 millions d'euros par an, entièrement financé par la redevance, soit 3 euros par mois.
Le gouvernement d'Alexis Tsipras assure qu'il ne se contentera pas de revenir à l'ancienne ERT, critiquée pour ses gaspillages et ses trop nombreux employés. Il va régler ces problèmes, mais « sans les initiatives du précédent gouvernement, notamment celle d'imposer un écran noir ». En effet, l'arrêt brutal des émissions de l'ERT en juin 2013 a provoqué de nombreuses manifestations en Grèce, soutenues à l'époque par Syriza. Aujourd'hui encore, la présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou, parle « d'acte le plus autoritaire du précédent gouvernement ».