Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Dans ces centres, les migrants doivent être enregistrés. S'ils acceptent de lancer une procédure d'asile, certains pourront ensuite être envoyés légalement dans d'autres Etats membres. Jean Asselborn, à la présidence tournante de l'Union européenne les appelle à suivre les procédures légales: « Si on fait les premières relocalisations, les demandeurs de protection internationale doivent être persuadés qu'ils ne sont pas mis dans un avion et transportés n'importe où. Ils viennent dans un pays européen », a-t-il déclaré.
Mais les relocalisations ne permettront de transporter que 70 000 personnes depuis la Grèce. On ne sait toujours pas ce qu'il se passera pour les autres, sachant que la plupart ne veulent pas rester bloqués dans ce pays en crise, sans véritable structure d'accueil.
Une solution précaire
Ioannis Mouzalas, le ministre grec de l'Immigration en est conscient : « Pour nous, cet essai, c'est-à-dire les premières relocalisations doivent permettre de créer une dynamique, elles doivent permettre de parler d'une deuxième relocalisation à l'Europe, mais aussi de dire aux réfugiés qu'il y a un avantage et une raison aux relocalisations », explique-t-il.
La Grèce espère donc que ce système n'est qu'un premier pas, car les bateaux continuent d'arriver. En une journée, plus de 4 000 personnes ont débarqué sur l'île de Lesbos.