Grèce: Lesbos devient officiellement le premier hotspot de l'UE

La Grèce a inauguré son premier centre d'accueil et de sélection sur l'île de Lesbos ce vendredi. Ce que l'Union européenne appelle un hotspot. Le ministre grec de l'Immigration Ioannis Mouzalas était sur place, accompagné du commissaire européen à l'immigration Dimitris Avramopoulos et Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères du Luxembourg à la présidence tournante de l'Union européenne. Ces centres doivent permettre de choisir les migrants qui seront relocalisés dans d'autres Etats membres de l'Union européenne, un fonctionnement encore flou.

Avec notre correspondante à AthènesCharlotte Stiévenard

Dans ces centres, les migrants doivent être enregistrés. S'ils acceptent de lancer une procédure d'asile, certains pourront ensuite être envoyés légalement dans d'autres Etats membres. Jean Asselborn, à la présidence tournante de l'Union européenne les appelle à suivre les procédures légales: « Si on fait les premières relocalisations, les demandeurs de protection internationale doivent être persuadés qu'ils ne sont pas mis dans un avion et transportés n'importe où. Ils viennent dans un pays européen », a-t-il déclaré.

Mais les relocalisations ne permettront de transporter que 70 000 personnes depuis la Grèce. On ne sait toujours pas ce qu'il se passera pour les autres, sachant que la plupart ne veulent pas rester bloqués dans ce pays en crise, sans véritable structure d'accueil.

Une solution précaire

Ioannis Mouzalas, le ministre grec de l'Immigration en est conscient : « Pour nous, cet essai, c'est-à-dire les premières relocalisations doivent permettre de créer une dynamique, elles doivent permettre de parler d'une deuxième relocalisation à l'Europe, mais aussi de dire aux réfugiés qu'il y a un avantage et une raison aux relocalisations », explique-t-il.

La Grèce espère donc que ce système n'est qu'un premier pas, car les bateaux continuent d'arriver. En une journée, plus de 4 000 personnes ont débarqué sur l'île de Lesbos.

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