Avaler la pilule le plus vite possible pour enfin pouvoir passer à autre chose, c'est un peu l'état d'esprit d'Alexis Tsipras. Le Premier ministre grec, réélu confortablement en septembre, soumet cette semaine à l'examen et au vote des parlementaires le projet de loi comprenant toutes les réformes prioritaires exigées par les créanciers de la Grèce. Un examen en urgence, pour confirmer l'accord trouvé en juillet dernier et qui permet le déblocage du troisième plan d'aide.
Le projet de loi ne compte pas moins de 27 pages, 19 articles et autant d'objectifs et de réformes structurelles sur des sujets aussi variées que les retraites, la répression de la fraude fiscale, la taxation du transport maritime et de l'agriculture, ou encore la dérégulation du secteur de l'énergie.
Alexis Tsipras veut aller vite et respecter sans tarder ses engagements. C'est sa priorité, même si évidemment ce nouveau train de réformes se résume aussi à une nouvelle cure d'austérité pour la population. Un mauvais moment à passer pour le Premier ministre qui souhaite obtenir, dès le mois de novembre, le feu vert des créanciers pour conclure d'ici à la fin de l'année la recapitalisation des banques et entamer enfin les discussions sur une réduction de la dette grecque.