Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Comme chaque mercredi matin, le pape François a démarré son audience générale par un grand tour de la place Saint-Pierre en papamobile. Puis, de façon inattendue, il s'est adressé aux 30 000 fidèles présents pour « demander pardon, au nom de l'Eglise, pour les scandales qui, ces derniers temps, sont survenus à Rome comme au Vatican. »
Le pape n'en dira pas plus. Il n'en demeure pas moins vrai que le Vatican a récemment été secoué par plusieurs affaires comme l'ajournement du procès puis la mort d'un évêque soupçonné de pédophilie, et plus récemment le coming out d'un prélat de la curie qui a aussi révélé sa relation avec un autre homme.
Le pape a fait référence à Rome. On peut imaginer qu'il pensait au coup final que le Vatican a récemment porté au maire de Rome, Ignazio Marino, poussé à la démission après plusieurs scandales.
D'autres évoques quelques affaires de murs qui pourraient encore sortir, liées à des congrégations religieuses, et le diocèse de Rome pointé du doigt l'été dernier pour avoir fermé les yeux sur les funérailles grandiloquentes d'un présumé boss de la mafia.
Puis, il y a le Synode des évêques sur la famille, en cours au Vatican, qui de l'extérieur donne l'impression d'un immense champ de bataille, même si les participants assurent que les débats y sont sereins.