Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel
Entre les partisans d’un rappel de la doctrine de l’Eglise et les promoteurs d’ouvertures bienveillantes et d’actions pastorales, ce deuxième synode en deux ans sur la famille s’ouvre dans un contexte de polarisation.
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Mais au-delà d’une querelle pressentie entre « anciens » et « modernes », tous à la demande du pape François devront se mettre d’accord sur une chose : l’Eglise doit trouver un nouveau langage pour expliquer sa vision de la famille dans un monde en perpétuelle mutation. Ouverture sur la morale sexuelle, accès au sacrement des divorcés-remariés, au-delà d’un catalogue de doléances, le pape espère qu’il sera redit combien la famille peut être une richesse, un repère pour la société.
Venus des cinq continents, 250 évêques et cardinaux, mais aussi des experts invités comme des théologiens, ainsi que 18 couples de laïcs vont plancher pendant trois semaines sur « la vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain ». Comme l’an dernier, le pape François devrait assister à toutes les congrégations générales.
Le cardinal Lorenzo Baldisseri, le secrétaire général du synode, a souligné que l’ambiance fébrile de ces dernières semaines lui rappelait le Concile Vatican II. C’est dire combien ces trois semaines de synode sont particulièrement attendues.