Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Les 19 Érythréens ont été embarqués dans un avion de la police financière et douanière italienne. Sur le tarmac de l’aéroport militaire de Ciampino étaient présents : le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, des représentants d’ONG, ainsi que le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn. Les Erythréens représentent 26 % des 132 000 personnes arrivées en Italie, via la mer Méditerranée, depuis le 1er janvier 2015.
Sourires et regards apaisés
La plus belle image des jeunes Erythréens, 14 hommes et 5 femmes, sur le tarmac de l’aéroport de Ciampino, c’est celle de leur regard apaisé. De leurs sourires. Pour le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, leur départ symbolise une Europe qui sait être solidaire : « C’est la victoire des principes des droits fondamentaux de l’Homme. Je suis heureux de prononcer ces mots en présence de Jean Asselborn, le représentant luxembourgeois de la présidence tournante de l’UE, qui a œuvré pour l’adoption du plan de répartition des migrants, lequel a permis le départ, ce matin, de 19 réfugiés (il dit "migrants") pour la Suède. »
Le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, qui a chaleureusement salué les 19 Érythréens, ne quittera pas l’Italie avant d’avoir visité le centre d’identification et d’enregistrement (hotspot) de Lampedusa. C'est le premier en fonction sur les six nouveaux centres installés en Sicile et dans la région des Pouilles.