Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Les Italiens se plaignent de façon récurrente du coût des interventions pour secourir des migrants en mer Méditerranée. C’est même devenu une véritable ritournelle. Mais si l’on en croit les estimations d’un institut de recherche milanais, sauver une vie humaine en mer ne coûte pas plus cher que onze cafés par an ingurgités au comptoir d’un bar.
Pour les calculs, c’est la totalité de la population en Italie, soit environ 60 millions de personnes, qui a été prise en compte. L'étude s’intéresse aussi à un chapitre qui soulève une vive polémique, celui de l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés, soit plus de 60 000 personnes actuellement. Rome dépense pour chacune d’entre elles 35 à 40 euros par jour en moyenne.
Cette somme inclut l’hébergement, la nourriture, les parcours d’intégration, les salaires du personnel employé, ou encore l’argent de poche donné aux migrants sous protection, pour raisons politiques ou humanitaires. Pour certains partis politiques, ils sont traités comme des rois. Mais l’étude qui vient d’être publiée précise qu’ils reçoivent 2,50 euros par jour pour leurs dépenses personnelles.
→ À relire : L’Italie, Matteo Renzi, l'Europe et les migrants