Sauver une vie en Méditerranée coûte 11 euros par an à chaque Italien

Selon divers sondages récents, plus de 40 % des Italiens sont opposés à la politique du gouvernement Renzi en matière d'accueil des migrants, demandeurs d'asile et réfugiés. Parmi les raisons invoquées : la peur d'un impact sur leurs impôts. Mais si l'on en croit une étude de l'institut Ismu, centre de recherche dédié aux migrations internationales, sauver la vie d'une personne qui a risqué de la perdre en Méditerranée coûte en moyenne 11 euros par personne et par an en Italie.

Avec notre correspondante à Rome,  Anne Le Nir

Les Italiens se plaignent de façon récurrente du coût des interventions pour secourir des migrants en mer Méditerranée. C’est même devenu une véritable ritournelle. Mais si l’on en croit les estimations d’un institut de recherche milanais, sauver une vie humaine en mer ne coûte pas plus cher que onze cafés par an ingurgités au comptoir d’un bar.

Pour les calculs, c’est la totalité de la population en Italie, soit environ 60 millions de personnes, qui a été prise en compte. L'étude s’intéresse aussi à un chapitre qui soulève une vive polémique, celui de l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés, soit plus de 60 000 personnes actuellement. Rome dépense pour chacune d’entre elles 35 à 40 euros par jour en moyenne.

Cette somme inclut l’hébergement, la nourriture, les parcours d’intégration, les salaires du personnel employé, ou encore l’argent de poche donné aux migrants sous protection, pour raisons politiques ou humanitaires. Pour certains partis politiques, ils sont traités comme des rois. Mais l’étude qui vient d’être publiée précise qu’ils reçoivent 2,50 euros par jour pour leurs dépenses personnelles.

→ À relire : L’Italie, Matteo Renzi, l'Europe et les migrants

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