Les pays européens se répartissent avec peine les migrants

Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne et les représentants de la Suisse mais aussi du Liechtenstein, de la Norvège et de l’Islande, associés aux travaux du fait de leur participation à l’espace Schengen, ont enfin réussi à trouver un accord lundi sur l’accueil des réfugiés en Europe après deux mois de tractations intenses. Au total, les pays concernés vont accueillir près de 55 000 candidats à l’asile.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Précisément, ce seront 54 760 personnes qui vont être réparties sur l’ensemble de ces 32 pays européens au cours des deux années à venir. Le chiffre est proche des propositions initiales de la Commission européenne qui avait lancé début mai l’idée d’accueillir 60 000 réfugiés. Mais ce résultat cache en réalité de profondes divergences qui subsistent entre les pays membres de l’Union européenne.

Il faut souligner que les pays associés de l’espace Schengen ont largement contribué à l’effort. En effet, la Norvège se propose d’accueillir 3 500 personnes et la Suisse 519 au titre de la réinstallation de réfugiés, essentiellement des Syriens qui se trouvent actuellement dans les pays voisins. Ceci porte donc à 22 500 au lieu des 20 000 initialement proposés le nombre de personnes bénéficiant déjà du statut de réfugiés qui seront réinstallées en Europe.

En revanche, il n’a pas été possible d’atteindre l’objectif qui consistait à relocaliser à travers l’Union européenne 40 000 candidats à l’asile déjà parvenus en Grèce et en Italie. Les Européens se sont entendus sur 32 256 places. Il va donc manquer près de 8 000 places même si la France et l’Allemagne ont accepté d’accueillir le nombre de réfugiés prévus par la clef de répartition initiale de la Commission européenne.

La clef de répartition a été rejetée par un certain nombre de pays, dont la Hongrie ou l’Autriche ainsi que les Pays baltes ou l’Espagne.

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