Les agents demandés seront des policiers spécialisés dans les contrôles aux frontières, des experts, mais aussi des interprètes. Une telle requête est sans précédent dans l'histoire de l'agence Frontex, explique Ewa Moncure porte-parole de Frontex : « Nous n'avons jamais demandé le déploiement d'autant d'experts auparavant. Mais cela s'explique par la pression migratoire que nous vivons en ce moment, qui est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, selon les experts. »
Identifier, enregistrer les migrants devient dont de plus en plus difficile. « Je ne sais pas encore comment [ces agents] seront répartis, mais cela va certainement conduire à doubler, voire à tripler [leur] nombre, poursuite Ewa Moncure. Ils travailleront notamment dans le cadre de nos opérations en Italie et en Grèce, mais nous avons particulièrement besoin de renforcer le processus d'enregistrement dans les futurs "hotspots", pour que les demandeurs d'asile puissent être enregistrés d'un côté, et que, d'un autre côté, les migrants qui ne sont pas des demandeurs d'asile soient aussi identifiés, et que les agents les préparent à retourner dans leurs pays d'origine. »
920 agents déployés
Avec l'arrivée de ces 775 nouveaux agents, le nombre des hommes de Frontex déployés sur terre sera multiplié par six, atteignant 920. L'agence dispose en outre d'environ 300 membres d'équipage sur les bateaux patrouillant à proximité des côtes grecques, et de quelque 400 autres surveillant les zones proches des côtes italiennes.