Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Angela Merkel est de plus en plus sous pression, notamment dans son propre camp conservateur où l'on critique sa décision d'accueillir largement les réfugiés sans en avoir mesuré les conséquences. Même certains responsables sociaux-démocrates jusqu'à présent solidaires de la chancelière soulignent les limites des capacités d'accueil de leur pays.
Dans une interview, Angela Merkel se veut à l'écoute et réitère ses positions : meilleure protection des frontières extérieures de l'Union européenne, lutte contre les causes des migrations, reconduite dans leurs pays des personnes déboutées du droit d'asile, meilleure répartition des autres en Europe et meilleure intégration.
Angela Merkel a défendu sa décision il y a un mois d'accueillir les réfugiés aux portes de l'Allemagne. « Je prendrais aujourd'hui la même décision. Les réfugiés étaient sur l'autoroute et il était clair qu'ils ne se laisseraient pas arrêter. Nous sommes face à de nouveaux défis d'une dimension inconnue. Les efforts entrepris depuis la réunification il y a 25 ans doivent y être désormais consacrés. Je suis persuadée que nous relèverons ce défi. » La chancelière a rejeté les propositions de certains responsables conservateurs bavarois particulièrement critiques réclamant une limitation du droit d'asile ou des frontières allemandes plus contrôlées.