Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Venir en aide aux collectivités locales pour la prise en charge des réfugiés, rendre l'Allemagne moins attirante et durcir les règles du droit d'asile, la proposition de loi adoptée par le Conseil des ministres le 29 septembre doit entrer en vigueur de façon accélérée d'ici le 1er novembre.
L'Etat fédéral versera 670 euros par mois aux régions pour la prise en charge des demandeurs d'asile, pour développer l'apprentissage de l'allemand et faciliter, avec des normes assouplies, la construction de foyers. Autant que possible, les prestations en nature devront être privilégiées pour les réfugiés à la place de l'argent liquide pour rendre l'Allemagne moins attirante.
Pour délester l'office des migrations du traitement de demandes d'asile, trois pays supplémentaires des Balkans seront considérés comme sûrs, l'Albanie, le Monténégro et le Kosovo. Au 1er semestre, 40 % des demandeurs d'asile étaient originaires des Balkans alors que moins de 1 % obtiennent l'asile politique.
Les chiffres officiels ne sont pas encore connus mais le mois de septembre devrait battre tous les records après l'arrivée de 100 000 réfugiés en août. Le ralentissement à la mi-septembre, après la réintroduction de contrôles aux frontières, n'a été que de courte durée. De plus en plus de voix, surtout dans le camp conservateur, réclament des mesures pour réduire le nombre des nouveaux arrivants.