Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Un rassemblement aux airs de meeting politique, à 40 jours de l’élection du 1er novembre qui représente un sérieux défi et une dernière chance pour que l’AKP retrouve sa majorité absolue au Parlement, voire une majorité qualifiée pour pouvoir changer la Constitution et adapter le système présidentiel au président Erdogan.
Ce dernier ne s’est pas privé de réclamer aux électeurs de lui donner 550 députés, soit rien moins que la totalité des sièges au Parlement. Pour mémoire, en juin dernier, il en réclamait 400, et seuls 228 avaient été élus.
« Pas de PKK à l'Assemblée nationale »
Au premier rang de la foule étaient présents des anciens combattants pour resserrer les rangs autour de la fibre nationale contre les velléités autonomistes des Kurdes. Le Premier ministre a appelé les électeurs à sanctionner le petit parti pro-kurde HDP, entré au Parlement avec 80 députés en juin dernier, en l’empêchant de passer le barrage des 10 millions de voix au niveau national, ce qui l’exclurait du Parlement.
Et la foule de scander « Nous ne voulons pas de PKK à l’Assemblée nationale ! » « Alors faites à nouveau de l’AKP le seul parti au pouvoir ! », lui a répondu le Premier ministre.
En tout cas, « il n’y aura pas de pitié pour le terrorisme et les terroristes », a martelé Recep Tayyip Erdogan, promettant également que les opérations de nettoyage se poursuivraient sans relâche.