Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Anastasia Becchio
Applaudissements nourris pour Pablo Iglésias, le leader du parti radical espagnol Podemos, venu soutenir Syriza qui pourrait avoir du mal à remporter une majorité claire aux législatives de dimanche. Le secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent, est aussi du voyage. « Les Grecs ont besoin de notre solidarité dans ce moment pour obtenir une nouvelle victoire qui n’est pas si facile à avoir cette fois-ci, souligne-t-il. Dimanche, ce qui compte c’est que Tsipras soit toujours là et pas que la Nouvelle démocratie reprenne le pouvoir. »
Après les leaders européens, Alexis Tsipras monte sur scène pour un discours-fleuve de 40 minutes. Le Premier ministre sortant, contesté par son aile gauche pour avoir signé un troisième plan d'aide internationale en contrepartie de nouvelles mesures d'austérité en dépit du « non » massif au référendum, avait démissionné le 20 août dernier. Vendredi soir à Athènes, il a tenté de convaincre les indécis que son parti était le mieux à même de négocier avec les créanciers. Le leader de Syriza s’est dit sûr d’un retour au pouvoir en forme de « message pour l’Europe ».
Dans la foule, l'enthousiasme ne semble plus au rendez-vous, mais les fidèles du parti veulent encore y croire. « Je crois que les gens vont voter avec espoir et optimisme mais ils feront aussi un choix avec leur tête, estime Iannis Layos, employé de banque. Ils doivent comprendre que leur avenir est avec Syriza. Moi je reste confiant. Je pense que les Grecs vont voter Syriza : au référendum les sondages donnaient 50-50 et finalement ça a été 63% pour le "non" et 37% pour le "oui". »