Avec notre bureau de Bruxelles,
Si Donald Tusk s'est pour l'instant contenté de convoquer ce sommet des Vingt-Huit, il n'en a pas encore publié le menu, la lettre d'invitation qui accompagne chaque sommet et qui comporte les grandes orientations de l'ordre du jour.
Mais l’UE espère surtout parvenir à fixer des perspectives de long terme. L'idée, est par exemple, d'intensifier le travail avec les pays de transit où les réfugiés se trouvent déjà afin de permettre à ceux-ci d'y résider dans des conditions satisfaisantes jusqu'au jour où ils pourront retourner en Syrie.
François Hollande a d'ailleurs appelé à aider la Turquie à garder les réfugiés. Une autre priorité sera la multiplication des centres d'enregistrement et de tri des migrants afin de permettre un rapatriement rapide de tous ceux qui n'ont pas droit au statut de réfugié. L'agence Frontex de surveillance des frontières extérieures de l'UE prévoit d'ailleurs d'accélérer les expulsions.
Question cruciale
Rien ne dit cependant que les chefs d'États et de gouvernements n'auront pas, mercredi, à trancher la question de l'accueil de 120 000 réfugiés si la veille les 28 ministres de l'Intérieur ne parviennent à nouveau pas à s'entendre.
La Commission a renoncé à l'idée de rendre les quotas obligatoires pour faciliter une décision mais Tchèques, Hongrois et Slovaques y restent opposés et la Pologne est quasiment du même avis.
L'accueil des réfugiés pourrait être voté à la majorité et l'idée de sanctions financières si certains refusent d'accueillir leur quota commence à faire son chemin.