Dans la gare d'Athènes, les trains de l'espoir pour les migrants

La nuit dernière, 4 300 personnes ont débarqué au port du Pirée. Elles sont arrivées par des ferrys affrétés par le gouvernement de Grèce pour soulager les îles. Celles de Lesbos, Kos ou encore Leros sont maintenant les principales portes d'entrée en Europe de ces migrants, dont une importantes franges sont en fait des réfugiés qui fuient la guerre. La capitale grecque n'est qu'une étape. Ils prennent ensuite le bus, le train ou le taxi pour se rendre au nord de la Grèce, à la frontière macédonienne.

Avec notre correspondante à Athènes,  Charlotte Stiévenard

Dans la gare d'Athènes, quelques réfugiés attendent le train de 18h20. Ils sont arrivés mercredi soir, le 2 septembre, par un bateau spécialement affrété depuis l'île de Lesbos. La plupart sont déjà partis, comme l'explique le guichetier Christos : « Nous avons vendu la plupart des billets pour le matin, il y a en tous les jours, mais certains jours c'est vraiment beaucoup. »

Il a parfois vu jusqu'à 1 000 réfugiés par jour, comme il y a une semaine. « Tous les trains étaient pleins, poursuit-il. On avait des wagons en plus, mais ce n'était possible pour tout le monde d'avoir un siège ou juste d'avoir un billet pour Thessalonique. »

160 000 arrivées depuis le début de l'année

Il coûte une quarantaine d'euros. Mais il est aussi possible de prendre le taxi, directement jusqu'à la frontière macédonienne pour 500 à 800 euros à diviser entre les passagers. « Tout le monde travaille grâce à ça, témoigne un chauffeur, pour qui ces clients sont les bienvenus. Les magasins, les cafétérias, les taxis, les bus, etc., ils ont un peu plus de travail en pleine crise. »

Lui-même attend devant cette gare depuis le début de la crise migratoire cette année. En août, il a fait une dizaine d'allers-retours jusqu'à la frontière. La Grèce s'est engagée mercredi à « accélérer » l'enregistrement des exilés et leur identification, à la demande de ses partenaires européens. Et ce, afin de mettre fin à leur dispersion incontrôlée dans l'Union européenne.

Depuis le début de l'année 2015, la Grèce a dénombré plus de 160 000 arrivées, parmi les plus de 350 000 personnes au total ayant tenté le passage par la Méditerranée, dont plus de 2 600 sont morts pendant la traversée.

→ À (RE)LIRE :Grèce: le port du Pirée accueille les migrants naufragés des îles

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