Le sujet est controversé, dans la mesure où les pays membres de l’Union européenne semblent divisés sur l’opportunité d’introduire des règles qui ressembleraient aux quotas pour répartir les migrants en Europe. Par exemple, la France ne paraissait pas particulièrement enthousiaste à cette solution.
Mais finalement, les positions ont évolué et Rome se sent plus soutenue par ses deux partenaires les plus importants : l’Allemagne et la France. Car si l’on en croit le communiqué du ministère italien des Affaires étrangères, Berlin, Paris et Rome seraient à présent favorables non seulement à une répartition « équitable » des migrants dans l’Europe, mais aussi à un réexamen des réglementations européennes sur l’asile, rapporte notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.
« Il faut une réponse forte mêlant responsabilité et solidarité pour faire face à l’afflux de milliers de migrants sur les côtes du sud de l’Europe », a insisté le chef de la diplomatie italienne, Paulo Gentiloni. Ce document devrait faire l’objet de discussion lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, qui se tiendra les 4 et 5 septembre à Luxembourg.
L’Italie cherchera à peser de tout son poids pour que cette entente aboutisse à des engagements concrets. Sans lesquels, Rome pourrait refuser d’ouvrir les centres d’enregistrement demandés par Bruxelles. Ces structures, cinq en Sicile et une dans les Pouilles, doivent permettre d’effectuer une première distinction entre les migrants dits économiques et ceux potentiellement admissibles au statut de réfugié, pour des raisons politiques ou humanitaires.