A Kirkenes, près d’un poste-frontière dans le Grand Nord norvégien, environ cent cinquante Syriens ont traversé la frontière cette année. L’année dernière, ils n’étaient qu’une douzaine. Selon la police locale, une partie des migrants syriens vivait en Russie depuis des années, et d’autres ont pris l’avion depuis le Moyen-Orient jusqu’à Moscou, pour se rendre ensuite au grand port du Nord-Ouest de la Russie, Mourmansk.
Mourmansk est le point de départ de la dernière étape du périple des migrants, menant à Kirkenes en Norvège, d’où ils sont immédiatement transportés à Oslo, où les autorités enregistrent leurs demandes d’asile.
Le passage de la frontière étant interdit aux piétons, certains migrants la franchissent à vélo. La police norvégienne a saisi une vingtaine de bicyclettes. D’autres migrants paient pour passer la frontière dans des véhicules russes ou norvégiens. Les conducteurs qui l’acceptent risquent une amende de près de six cent cinquante euros, mais la police ne l’inflige qu’aux multirécidivistes.