La justice hongroise veut se donner du temps dans l'enquête concernant la mort des 71 migrants, - 59 hommes, huit femmes et quatre enfants, dont une fillette de un ou deux ans et trois garçons de huit à dix ans, victimes probablement du trafic d'êtres humains.
Les quatre suspects seront maintenus en détention au moins jusqu'au 29 septembre, ainsi en a décidé le juge principal du tribunal de la ville de Kecskemet, qui l'a annoncé lui-même lors une conférence de presse. Le porte-parole du tribunal a précisé que si les charges à l'encontre des suspects ne sont pas présentées avant fin septembre, le juge envisagera de prolonger encore la période de détention préliminaire.
Les quatre suspects détenus en Hongrie sont trois Bulgares, le propriétaire du camion retrouvé en Autriche et deux chauffeurs, ainsi qu'un Afghan. Deux d'entre eux ont la trentaine, deux autres sont quinquagénaires. La justice hongroise les soupçonne de faire partie d'un gang de trafiquants bien plus vaste qui mène un trafic d'êtres humains « à la manière d'un business ».
En tout cas, le parquet hongrois a demandé à ce qu'ils soient maintenus en détention en raison de la « nature exceptionnelle » du crime dont ils sont accusés.