Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Angela Merkel a plutôt l’habitude d’être applaudie à son arrivée sur le terrain, de serrer des mains et de se faire photographier avec les badauds aux anges. A Heidenau, la chancelière se fait traiter de « traître » par des manifestants clamant « Nous sommes la racaille », le qualificatif utilisé jeudi au même endroit par le vice-chancelier contre ceux qui rejettent les réfugiés.
Après une bonne heure passée dans le centre de réfugiés autour duquel de violentes échauffourées ont eu lieu le week-end dernier, Angela Merkel a à nouveau condamné les manifestations xénophobes : « Un accueil dans la dignité des réfugiés fait partie de nos principes. Ce qui s’est passé ici est honteux et abject. Aucune tolérance n’est possible pour ceux qui remettent ces principes en cause. »
Première visite aux demandeurs d'asile
Angela Merkel s’était vu reprocher sa réaction tardive alors que des manifestations hostiles aux réfugiés et des incendies contre de futurs foyers se multipliaient. Face aux pressions, la chancelière a finalement décidé de se rendre sur place. Dix ans après son élection, elle visitait pour la première fois un foyer de demandeurs d’asile.
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