Les difficultés de l'opposition russe à mener sa campagne électorale

L'opposant Ilya Yachine a brièvement été interpellé mercredi 26 août alors qu'il battait campagne pour les élections locales qui vont se tenir début septembre. Ce n'est pas la première difficulté que rencontre l'opposition russe pour ce scrutin.

Avec notre correspondante à Moscou,  Muriel Pomponne

Ilya Yachine allait à la rencontre des électeurs dans la ville de Kostroma, quand il a été arrêté par la police et le FSB. Sur une photo publiée sur Twitter, on le voit tenu par deux policiers qui lui tordent les bras dans le dos.

Pour les forces de l'ordre, l'opposant faisait trop de bruit dans la rue. La police lui a ensuite signifié qu'il était accusé de s'être opposé à son arrestation, ce qui lui vaut d'être convoqué devant le tribunal où il risque une peine de quinze jours d'emprisonnement.
Pour Ilya Yachine, cette interpellation est une nouvelle tentative pour faire échouer la coalition de l'opposition. Il y voit la preuve que la coalition peut passer la barre des 5% qui lui permettrait d'entrer à l'assemblée locale.

Sur son compte Twitter, l'autre leader de l'opposition Alexeï Navalny a apporté son soutien à son allié au sein de la coalition démocratique. Les deux hommes se sont en effet alliés pour ces élections. Mais dans les villes de Novossibirsk, Magadan et Kaluga, où la coalition de l'opposition voulait se présenter, son enregistrement a été refusé car elle n'aurait pas rassemblé un nombre suffisant de signatures valides. A Kostroma, l'opposition a dû faire appel devant la justice pour avoir le droit de participer au scrutin.

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