A Berlin, le président français François Hollande, la chancelière Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko parleront sûrement de la situation militaire dans l'est de l'Ukraine. Elle reste assez tendue, même s'il ne semble pas y avoir de préparatifs, notamment du côté des rebelles pro-russes, comme on pouvait le craindre, pour une opération de grande envergure.
Il sera aussi question des autres aspects du plan de paix de Minsk, élaboré en février, notamment de l'agenda des réformes auxquelles Kiev s'est engagé.
Fin juillet, la Cour constitutionnelle ukrainienne a donné son feu vert à une modification de la loi fondamentale, et le Parlement devrait accorder plus de pouvoirs aux conseils des élus régionaux et locaux. Mais, contrairement aux attentes des rebelles pro-russes, cette réforme ne confirme pas de manière définitive le statut semi-autonome des territoires sous leur contrôle.
Il reste donc du pain sur planche pour rapprocher les positions des protagonistes en Ukraine. Par ailleurs, le président Petro Porochenko devrait présenter à ses partenaires occidentaux, à Berlin, l'état d'avancement d'autres projets de réforme : réforme de la justice, lutte contre la corruption. De leur mise en place dépend l'assistance économique et financière promise à Kiev.
→ Oleg Shamshur, ambassadeur d’Ukraine en France, est l'invité de RFI