La diplomatie va tenter de prendre, une nouvelle fois, le dessus sur les combats. La France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine vont reprendre, via leurs chancelleries, les pourparlers afin de trouver une issue au conflit qui oppose, dans l'est ukrainien, les troupes de Kiev aux forces séparatistes pro-russes, soutenues par le Kremlin.
Une réunion ministérielle est prévue le 23 juin, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, ce mercredi. Laurent Fabius « s'entretiendra avec ses homologues allemand, russe et ukrainien de la situation dans l'est de l'Ukraine ». Une réunion qui aura pour but de faire « le point » sur la mise en oeuvre des accords de Minsk conclus le 12 février, accords qui étaient assortis d’un cessez-le-feu régulièrement violé par les belligérants.
L'Ukraine a en effet connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes pro-russes ont déclenché une offensive, selon Kiev, sur Mariinka, ville aux mains des forces gouvernementales située non loin de Donetsk, fief des rebelles. Si la situation s'est un peu calmée, des incidents continuent d'être signalés : ce week-end encore, de violents combats ont été rapportés par la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Prolongement des sanctions
Mais ce mercredi une autre actualité liée à l'Ukraine risque peut-être de tendre un peu plus ces futures négociations. Les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'Union européenne ont en effet approuvé par « consensus » le prolongement des sanctions économiques contre la Russie jusqu'au 31 janvier 2016, qui doit être formellement adopté ces prochains jours, a indiqué une source européenne à l'AFP. Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l'économie russe, comme les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.
(Avec AFP)