Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le résultat est sans surprise puisque la grande coalition alliant chrétiens et sociaux-démocrates dispose de 80% des sièges au Bundestag et que les Verts dans l’opposition ont soutenu le plan. Seul le parti de gauche Die Linke l’a rejeté critiquant des mesures d’austérité.
Une question restait cependant ouverte. L’autorité d’Angela Merkel allait-elle être un plus égratignée que par le passé, les frondeurs parmi les députés conservateurs faisant de plus en plus d’émules. Certes, beaucoup ont des états d’âme. Mais les chrétiens-démocrates réfracteurs qui ont rejeté ce nouveau plan d’aides reste comparable à celui du mois dernier avec 63 votes négatifs ce mercredi 19 août.
Consciente sans doute des réticences au sein de son propre camp, Angela Merkel n’a pas pris la parole mais laissé le ministre des Finances convaincre ses troupes. Wolfgang Schäuble, connu pour sa négociation sans compromis et défenseur d’une sortie provisoire de la Grèce de la zone euro bénéficie en effet d’une crédibilité importante parmi les conservateurs réticents. Il a plaidé pour le nouveau plan d’aide estimant que le succès n’était pas garanti mais qu’il aurait été « irresponsable » de ne pas saisir la chance d’un nouveau départ.